La publication des indices Markit du mois de mars confirment la pression baissière sur l’activité. Les indices avancés publiés pour la zone Euro, l’Allemagne et la France, le 22 mars, ont été révisés à la baisse. Ce n’est jamais un très bon signal quant à la vigueur de l’activité. Cette révision a été marginale en zone Euro (de 47.6 à 47.5) et en France (49.8 à 49.7) mais plus marquée en Allemagne de 44.7 à 44.1. Il n’a pas été aussi faible depuis juillet 2012.
Pour la zone Euro, l’indice n’a pas été aussi bas depuis juin 2013 mais à l’époque le mouvement était haussier alors qu’ici il traduit une détérioration de l’activité.
Pour les 2 autres grands pays que sont l’Espagne et l’Italie, on note un léger rebond en Espagne de 49.9 en février à 50;9 en mars alors que la situation italienne continue de se dégrader, l’indice passant de 47.7 à 47.4.
Une bonne explication est l’allure des échanges internationaux. L’Allemagne est franchement pénalisée par la contraction des échanges en raison d’un taux d’ouverture supérieur à 44%. Tout choc sur le commerce mondial a un impact immédiat sur elle.
De façon plus générale, en raison des échanges très fournis entre pays de la zone, tout choc externe est amplifié par un effet de contagion et pénalise l’activité de tous. Cela avait joué très favorablement à la hausse en 2017 mais joue à la baisse aujourd’hui.
L’Allemagne voie ses commandes à l’export révisées à la baisse par rapport à l’estimation avancée de mars (38.9 contre 39.5 initialement). Pour la France, le chiffre est inchangé.
La politique économique active de la zone Euro ne passant que par la politique monétaire, qui n’en peut plus d’être accommodante, le choc n’est pas amorti et se propage ainsi avec un effet de persistance. Sauf un retournement brutal et inattendu du commerce mondial, l’inversion de la tendance en zone Euro ne se fera pas rapidement. Il faudrait avoir la capacité de soutenir la demande domestique pour cela via des moyens budgétaires. Ce n’est pas la thématiques même si la France joue un peu le jeu contrainte et forcée.